Les menaces sur le bac font tache d'huile...

Publié le par Gustave Eiffel

... elles se répandent, d'autres établissements s'engagent eux aussi sur cette voie. Exemple:

Communiqué du lycée Joliot Curie de Nanterre (92), le 26 mai 2008

Devant le refus persistant du ministre de l’éducation nationale et du gouvernement d’entendre les revendications exprimées depuis des semaines par les lycéens mobilisés, des parents d’élèves notamment ceux de la FCPE et les enseignants lors de multiples journées de grève et de manifestations, les personnels du lycée Joliot-Curie de Nanterre, établissement classé en zone d’éducation prioritaire durement touché par les suppressions de postes, réunis ce jour en assemblée générale,
ont décidé la grève des surveillances, évaluations et corrections des épreuves du baccalauréat.

Autre exemple, l'appel de l'AG Ile-de-France du 27 mai 2008:

 Nous [...] exigeons solennellement du ministre qu’il revienne sur ses mesures avant le début des écrits du bac. Faute de quoi, nous nous engageons à être en grève dés les premières épreuves écrites. 

Rappelons par ailleurs que la grève est un droit, et que ce dernier n'a rien à voir avec le calendrier scolaire, bac ou pas. Rien n'empêche donc de faire grève un jour de surveillance d'épreuve de baccalauréat, de  récupération/restitution de copies, de délibération de jury, d'oral, etc.

Il faut également souligner que toute tentative de limitation du droit de grève -domaine de l'éducation inclus- est inacceptable, et il en va de même en ce qui concerne la liberté d'expression des personnels de l'éducation (comme celle vécue récemment par une directrice d'école, interviewée par Rue89). Certains chefs d'établissements brandissent un "devoir de réserve" pour intimider certains collègues...



Qu'ils se rassurent, ils n'ont transgressé aucun commandement! 

Il y a une obligation de discrétion, mais elle concerne tout à fait autre chose! C'est l'interdiction de rendre publiques des informations confidentielles relevant de la sphère privée, comme les résultats d'un élève, ou sa situation familiale, par exemple.
En aucun cas une prise de position politique sur une réforme en beau milieu d'un mouvement de grève ne tombe sous le coup de l'obligation de discrétion.

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