Darcos : « Le système éducatif ne marche pas »

Le ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, est revenu sur la réforme du lycée et du système éducatif dans son ensemble.


Invité mardi 13 mai sur RMC, Xavier Darcos a répondu aux questions des auditeurs pendant 30 minutes. Il a notamment abordé la question des filières au lycées (S, ES, L, bac pro, etc.) : "Il faut que les filières correspondent à des débouchés dans le supérieur. Il n'y a pas de raison, aujourd'hui, que tous les élèves qui veulent faire des études un peu solides passent par la filière S pour ensuite aller faire hypokhâgne, Sciences-Po, HEC ou que sais-je... alors que nous manquons de scientifiques et de physiciens."


 
- (moralité: il faut étudier utile, et S c'est utile, le reste moins...)

Interrogé sur une éventuelle responsabilité des enseignants, il a déclaré : "On ne me fera pas croire que c'est simplement à cause du ministre que cela se produit et on ne me fera pas croire non plus que c'est en défilant et en demandant plus de postes que l'on répondra à ce que je dis ici. Le système ne marche pas, il marche beaucoup plus mal que tous les pays comparables, alors qu'il est beaucoup plus coûteux. Il faut le réformer. Nous ne sommes pas assez adaptés..."

- (on ne demande pas plus de postes, on demande déjà à ce qu'on ne nous les enlève pas! De plus, il faut arrêter de comparer ce qui n'est pas comparable, entre les pays d'Europe, de multiples facteurs entrent en ligne de compte. Par "réformer", il faut entendre "faire des coupes sombres partout où c'est possible"...)

Xavier Darcos voudrait que les enseignants s'annoncent grévistes.

Xavier Darcos se dit prêt à passer par la loi pour obliger les enseignants à annoncer qu'ils feront grève, afin de faciliter la mise en place d'un service minimum d'accueil dans les établissements scolaires.

Interrogé sur RMC et BFM TV, le ministre de l'Education nationale a estimé que les enseignants, que les syndicats appellent à la grève jeudi pour protester contre les suppressions d'emploi prévues dans l'Education nationale, ne pouvaient pas aller contre l'opinion.

"Ce que je demande aux enseignants, c'est de bien vouloir se déclarer 48 heures à l'avance pour que nous puissions nous organiser", a-t-il dit.

"Voilà ce qui fait l'objet de discussions tendues avec les syndicats et qui fera éventuellement l'objet d'une loi parce que c'est nécessaire que nous sachions quand et où les professeurs seront grévistes", a ajouté Xavier Darcos.

"J'espère que je n'arriverai pas à la loi, que je n'y serai pas obligé, mais s'il le faut je le ferai", a-t-il insisté.

"On ne pourra pas toujours faire des choses contre l'avis des familles, contre l'avis des parents d'élèves contre l'avis de l'opinion", estime le ministre de l'Education.

 

- (la menace de l'adjudant Darcos: que les fortes têtes fassent un pas en avant et sortent du rang, qu'on les repère et qu'ainsi ils nous aident -tant qu'à faire -  à saborder leur propre action... Sinon ce sera la corvée de chiottes et l'infâmie)

Darcos : « 28 000 professeurs ne sont pas devant des élèves »

Le ministre de l’Education Nationale, est revenu les professeurs qui n’ont pas d’affectation, à l’heure des suppressions de postes.

Xavier Darcos : Le chiffre réel de professeurs qui ne sont pas devant des élèves, et de 28 000 à peu près.

Jean-Jacques Bourdin : Où sont-ils ?

Xavier Darcos : Ce sont des choses qui se divisent, ce ne sont pas 28 000 personnes, ce sont des morceaux de services, et beaucoup de ces professeurs qui n'enseignent pas ou de ces services qui ne sont pas accomplis, rendent des services très utiles. Mais il est vrai aussi qu'il y a une partie de ces enseignants dont nous ne savons pas tout, et ce que je propose c'est de présenter très rapidement une situation exacte du nombre de professeurs qui ne sont pas devant des élèves, à la commission des affaires culturelles à l'Assemblée Nationale, pour qu'on sache exactement où on en est, qu'il y ait une clarté sur ce sujet. 

Jean-Jacques Bourdin : Quand ?

Xavier Darcos : Avant l'été.

- (28 000 postes dans la nature? Cela ressemble fort à un aveu d'incompétence du ministère à gérer des effectifs! Et si l'info est vraie, je veux au plus vite un collègue avec qui je pourrai travailler en binôme dans mes classes... plutôt que de supprimer son poste.)

La rédaction - Bourdin & Co - RMC, le 13/05/2008

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :