Grèves en juin, bac dans le pétrin (dicton Darkosyste)

Publié le par Gustave Eiffel

Après des semaines éprouvantes de lutte assez infructueuse contre le mur d'indifférence du gouvernement, certains peuvent penser que toute action supplémentaire est inutile, car vouée à l'échec pour diverses raisons (syndicats frileux, détermination gouvernementale, représailles hiérarchiques...). Pourtant, il faut bien lire les communiqués.
 
D'abord, il est important de rappeler que le SNES, bien qu'ambigu, ne désarme pas:
 
Le SNES appelle à l'action  tout au long du mois de juin  !
10 juin: grève dans toute l'éducation avec l'ensemble des fonctionnaires

 16 juin : journée nationale d'action du second degré

Adresse publique solennelle au gouvernement  diffusée à la sortie de l'épreuve de philo, dans les lieux publics, dans les media, rassemblements, manifestations....

17 juin: journée nationale d'action interprofessionnelle (Les modalités dans notre secteur seront choisies en lien avec les fédérations de fonctionnaires et les secteurs du privé). En tout état de cause, le SNES dépose un préavis de grève.

 
Ensuite, il faut savoir que le syndicat Sud-Education pose un préavis de grève pour le 16 juin aussi: lire ici.
 
La grève est encore un droit, et elle se fiche du calendrier.

Si un préavis est déposé, aucun souci à être gréviste un jour d'examen.
 
Autre preuve de détermination SNES, la déclaration d'Aschieri (lire ici: NouvelObs): "Cette bataille, on va la continuer en juin, on va la continuer au-delà des vacances", a-t-il promis.

Preuve supplémentaire encore de la nécessité de se bouger, l'action des autres bahuts: lire ici (forum unitaire cétacé) et encore ici (site de l'AG Il-de-France). Beaucoup de collègues et d'établissements se sont engagés, et d'autres n'attendent qu'un signe pour suivre.
 
Encore un argument: la déclaration de Sarkozy sur la réforme des lycées. La suppression annoncée des IUFM signifie aussi la fin de l'année de stage (adaptation en douceur au métier avec 6h à 8h d'enseignement/semaine seulement), pour mettre les nouveaux collègues devant élèves d'emblée à 18h, après un stage écourté et non-rémunéré... C'est sûr que comme ça, on économise des heures, et aussi des postes. D'autant plus qu'on va les solliciter, ces stagiaires, ainsi que d'autres personnels, pour surveiller le bac, et ainsi permettre la reconquête du mois de juin.
 
Le gouvernement se moque de la pédagogie, ce qui l'intéresse c'est l'argent. L'Education est sacrifiée à l'Economie. Et les vidéos de répression scandaleuse lors de la visite du tiercé Darcos-Dati-Fillon au lycée Paul-Bert à Paris hier devraient achever de vous convaincre.
 
Bref, autant de bonnes raisons de s'inquiéter et d'agir. Bien sûr, cela n'enchante personne de devoir en arriver là. Mais le seul responsable est le gouvernement qui, en refusant toute négociation, nous pousse à cette extrémité.
 
Ce n'est pas parce que 53% des gens votent pour un type, que du coup, ce dernier peut estimer qu'il a un chèque en blanc et qu'il peut ignorer les 47% restants... Aucun suffrage ne devrait empêcher qui que ce soit d'exprimer son désaccord, en paroles ou en actes.

D'ailleurs, même à droite, certains, ouvertement, ne cachent pas leur désapprobation, la preuve:


Sarkozy il faut qu'il parte

Comme aurait dit Desproges, "Etonnant, non?"
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