Menace sur le bac 2008
Depuis des semaines, lycéens, enseignants et parents se mobilisent pour faire entendre au gouvernement leur refus de “réformes” qui ne visent qu'à démanteler le service public d’éducation. Alors que les manifestations rassemblent des dizaines de milliers de personnes à Paris et en province, alors que bon nombre d’établissements ont été bloqués, occupés parfois pendant des semaines, le gouvernement fait la sourde oreille!
Réformer l'école est sans doute nécessaire, mais ce n'est pas avec des réductions budgétaires et la précarisation des enseignants que l'on y parviendra! La consultation reste un préalable indispensable.
Les enseignants sont particulièrement attachés à l'examen du bac, qui garantit une évaluation impartiale et nationale des efforts accomplis pendant le second cycle par les élèves.
Cependant, n'étant ni marins-pêcheurs, ni agriculteurs, nous ne pouvons distribuer gratuitement poissons, fruits et légumes pour nous faire entendre. Les moyens dont nous disposons restent limités. Le gouvernement ne veut pas nous entendre, comme il n’a pas voulu entendre les lycéens. Il ne nous reste plus qu’une seule arme : celle de menacer le baccalauréat.
Nous refusons le chantage de notre ministre et exigeons solennellement qu’il revienne sur ses mesures avant le début des écrits du bac. Faute de quoi, nous pourrions engager des actions concernant le baccalauréat 2008.